Tournoi de tennis WTA 125 de Contrexéville : l’importance de l’entretien des courts

Avant que les joueuses ne foulent les courts de tennis, une autre partition se joue dans l’ombre. Au Grand Est Open 88 de Contrexéville, la sécurité et la qualité de jeu reposent en grande partie sur le responsable de l’entretien des courts. Un maillon essentiel à l’organisation du tournoi.

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Grand Est Open 88 • Le tournoi Grand Est Open 88 célèbre cette année ses 30 ans. Au fin des ans, il s’est érigé en véritable incontournable.

Avant les coups droits, les revers et les aces, il y a les balais, les lignes à tracer et la terre battue à niveler. Avant que les tribunes ne se remplissent et que les joueuses ne foulent les courts de tennis, une autre partition se joue à l’aube, loin des regards.

Image d’illustration – Crédits : Zoé Thomas

Au Grand Est Open 88 de Contrexéville, tournoi de tennis professionnel féminin inscrit au calendrier WTA 125, le travail commence bien avant le premier service. C’est dans le silence du matin que tout s’organise, avec méthode et précision.

Gilles Joly et son équipe sont les premiers à entrer en action. Chaque jour, avant l’ouverture du site au public et aux joueuses, ils préparent les terrains pour garantir leur praticabilité et assurer des conditions de jeu optimales.

Des propos recueillis par Léa Canet

Une mécanique bien huilée dès l’aurore

Dès 7h30, alors que les rues de la station thermale sont encore calmes, les préparatifs battent déjà leur plein. Les premiers entraînements de tennis commencent vers 8 heures, ce qui laisse peu de temps pour effectuer l’ensemble des tâches nécessaires. La journée se poursuit ensuite au rythme des matchs, et l’équipe reste mobilisée jusqu’au soir, parfois jusqu’à 21 heures selon les conditions et l’état des terrains.

L’équipe compte 16 personnes, en grande majorité bénévoles. Ensemble, ils forment un maillon essentiel de l’organisation du tournoi. Leur mission est aussi discrète qu’indispensable : nettoyer les courts, égaliser la surface ou encore éponger les zones humides.

Tout est pensé pour garantir la sécurité des joueuses, car une surface trop glissante peut provoquer des chutes et compromettre la suite du tournoi pour une athlète.

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Elsa Jacquemot fait partie des françaises alignées sur le tournoi – Crédits : Léa Canet

Quand la météo devient un adversaire imprévisible

La météo est l’un des plus grands défis. À Contrexéville, les averses peuvent survenir sans prévenir, bouleversant le planning des matchs. Lorsqu’il pleut, les courts de tennis deviennent rapidement impraticables. Il faut alors intervenir immédiatement pour limiter les dégâts, recouvrir les surfaces, attendre la fin de l’averse, puis remettre les terrains en état. Cela demande non seulement de l’endurance physique, mais aussi une grande réactivité et un sens aigu de l’organisation.

C’est exactement ce qui s’est passé ce mardi, lorsque des orages ont perturbé le déroulement de la journée. Après l’averse, il a fallu intervenir rapidement : sécher la terre battue et vérifier l’état général du sol. Moins de deux heures plus tard, les matchs de tennis ont pu reprendre, grâce à un travail collectif mené dans la bonne humeur et avec une efficacité remarquable.

Elsa Jacquemot était opposée à la suisse Susan Bandecchi – Crédits : Léa Canet

Un tournoi porté par la passion du tennis

Au-delà de l’aspect technique, ce travail repose sur une véritable passion. Le tournoi attire chaque année des joueuses de renom, françaises et internationales, qui évoluent sur le circuit WTA. Leur présence est rendue possible par ces petites mains de l’ombre, souvent invisibles pour le grand public, mais essentielles au bon déroulement de l’événement. Leur implication permet de maintenir un haut niveau d’exigence, dans une atmosphère conviviale et chaleureuse.

Le Grand Est Open 88, au fil des éditions, s’est forgé une réputation solide, non seulement pour la qualité de son plateau sportif, mais aussi pour l’efficacité et le sérieux de son organisation. Cette qualité d’accueil repose en grande partie sur l’engagement sans faille de celles et ceux qui œuvrent en coulisses. Chaque jour, ils assurent le lien entre sport de haut niveau et logistique rigoureuse.

Et au cœur de tout cela ? Leur passion pour le tennis et l’engagement bénévole.

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Le tournoi fête ses 30 ans cette année

Assister à un match, c’est admirer le talent des joueuses. Mais c’est aussi, en arrière-plan, reconnaître le travail silencieux de ceux qui permettent à la compétition de se dérouler sans accroc. Leur présence, dès les premières lueurs du jour et jusqu’à la tombée de la nuit, garantit que chaque point joué le soit dans les meilleures conditions. Une mission exigeante, mais essentielle, pour que la magie du tournoi puisse opérer.

Loïs Boisson absente, mais une relève déjà en vue à Contrexéville

La joueuse de tennis, demi-finaliste à Roland-Garros cette année, et déjà présente dans les Vosges au tournoi WTA 125 en 2021, a décliné l’invitation pour jouer à Bastad en Suède, afin de ne pas être trop exposée médiatiquement. Un coup dur pour les organisateurs.

Véronique et Éric Perussault, directrice et président du tournoi lors de la conférence de presse de présentation du Grand Est Open 88 – Crédits : Zoé Thomas

Mais la directrice du tournoi, Véronique Perussault, garde le cap : elle mise sur une nouvelle génération de joueuses émergentes, dont une pourrait bien suivre les traces de Boisson. Dans le tableau principal : trois Françaises bien connues, Jeanjean, Gracheva et Jacquemot, prêtes à briller sur la terre battue vosgienne.

Des propos recueillis par Zoé Thomas
Véronique Perussault, la directrice du Grand Est Open 88 – Crédits : Zoé Thomas

La 30e édition du tournoi vosgien, qui a débuté ce lundi sans certaines grandes favorites, n’en reste pas moins un tremplin pour les espoirs du tennis féminin. Pour Véronique Perussault, l’essentiel est là : repérer, faire émerger, et peut-être découvrir la prochaine Loïs Boisson.

Léa CANET