Jusqu’à 300 € d’aide pour des récupérateurs d’eau de pluie dans le Grand Nancy
Pour une gestion plus vertueuse de l’eau, la Métropole propose un coup de pouce financier aux habitants souhaitant récupérer l’eau de pluie à domicile.
À l’heure où les périodes de sécheresse se multiplient et où les réseaux d’assainissement peinent à encaisser les pluies soudaines, la Métropole du Grand Nancy renforce son soutien à une gestion durable de l’eau. Elle relance une aide financière à l’achat de récupérateurs d’eau de pluie, avec un nouveau barème, plus incitatif et plus exigeant. Objectif : changer les habitudes et accompagner les citoyens vers des pratiques plus respectueuses de la ressource.
« On avait déjà mis ce dispositif en place il y a quelques années, mais il était moins ciblé. Aujourd’hui, on veut qu’il soit plus efficace, autant pour les habitants que pour la collectivité », explique Delphine Michel, vice-présidente de la Métropole du Grand Nancy en charge de l’eau.
Deux niveaux d’aides selon l’installation
Le nouveau dispositif pour l’eau de pluie prévoit deux niveaux de soutien :
- Installation simple (sans déconnexion des gouttières) :
➤ 50 % du montant TTC remboursé
➤ Jusqu’à 50 € pour un récupérateur de 150 à 499 litres
➤ Jusqu’à 75 € pour 500 à 999 L
➤ Jusqu’à 150 € au-delà de 1 000 L - Installation avec déraccordement d’une ou plusieurs gouttières :
➤ 75 % du montant TTC remboursé
➤ Jusqu’à 100 € pour un récupérateur de 150 à 499 litres
➤ Jusqu’à 150 € pour 500 à 999 L
➤ Jusqu’à 300 € au-delà de 1 000 L
Un choix fort pour inciter les habitants à couper leurs gouttières du réseau public, afin d’éviter que l’eau de pluie ne surcharge inutilement les canalisations.
« L’enjeu, c’est d’éviter l’encombrement des réseaux d’assainissement. Ces eaux n’ont rien à y faire. Et avec des épisodes orageux de plus en plus violents, il faut anticiper les risques d’inondations urbaines », souligne Delphine Michel.

Une réponse aux enjeux climatiques locaux
Ce soutien financier s’inscrit dans une stratégie globale de la Métropole en matière de transition écologique et d’adaptation au changement climatique. L’objectif : favoriser l’infiltration naturelle de l’eau dans les sols plutôt que son rejet dans les réseaux.
« Le dérèglement climatique nous impose d’agir. On aura sans doute la même quantité d’eau sur l’année… mais concentrée en quelques jours. On doit préparer le territoire à ces chocs hydriques. »
En favorisant la déconnexion des gouttières, les habitants participent à la recharge des nappes phréatiques et limitent les ruissellements, responsables d’érosions et de débordements.
Des économies pour les habitants grâce à l’eau de pluie
Au-delà des considérations environnementales, le dispositif permet aussi aux foyers de réaliser des économies concrètes.
« Utiliser de l’eau de pluie pour arroser ses plantes ou laver sa voiture, c’est du bon sens. Cela évite de consommer de l’eau potable inutilement, surtout en période de restriction. »
Pour Delphine Michel, l’enjeu dépasse la simple économie d’eau : il s’agit aussi de changer les comportements en profondeur. « C’est une autre façon d’aborder notre consommation. Ce genre de petit geste peut avoir un grand impact collectif. »

Une démarche simple et locale
La demande de subvention s’effectue en quelques étapes simples :
- Acheter son récupérateur d’eau de pluie dans un commerce physique local (les achats en ligne sont exclus)
- Obtenir une facture nominative comportant les informations requises
- Constituer un dossier avec :
- un courrier de demande (modèle disponible en ligne)
- la facture originale acquittée
- un justificatif de domicile de moins de 6 mois
- un RIB
- le règlement signé
Le dossier peut être envoyé par courrier ou par mail (PDF) à :
📩 qualiteeau@grandnancy.eu
Une volonté d’accompagnement et d’extension
Si l’installation d’un récupérateur d’eau de pluie est souvent intuitive, la Métropole propose un accompagnement technique, notamment pour les installations avec déraccordement.
« Pour ceux qui veulent aller plus loin, on peut fournir des conseils, notamment en ligne. Et à l’avenir, on envisage d’élargir ces aides à d’autres dispositifs comme les toitures végétalisées ou les systèmes d’infiltration plus complexes. »
Delphine Michel insiste : l’éducation et l’exemplarité sont au cœur de la stratégie métropolitaine, en lien étroit avec l’Agence de l’eau.
« On expérimente déjà beaucoup de choses sur l’espace public. L’idée, c’est de voir ce qui est pertinent ensuite pour les particuliers. Je suis très attachée à ce que les habitants puissent, eux aussi, devenir acteurs de cette transition. »
Avec cette nouvelle aide, la Métropole du Grand Nancy envoie un signal clair : la transition écologique commence chez soi, et chaque goutte d’eau de pluie économisée compte. Le message est limpide : repenser nos usages de l’eau est non seulement possible, mais aussi soutenu et encouragé.

