Pierre CASTOR 08.09.2025 : « Born To Be Alive » : pourquoi c’est un miracle que ce titre de Patrick Hernandez soit devenu un tube
Pierre CASTOR 08.09.2025 : « Born To Be Alive » : pourquoi c’est un miracle que ce titre de Patrick Hernandez soit devenu un tube
L’histoire commence mal. Patrick Hernandez a une vingtaine d’années et est chanteur de bal dans le Périgord. Il monte à Paris, où il intègre le groupe Paris Palace Hotel, avant d’enregistrer un album qui ne sortira jamais. Dessus figure une balade à la Bob Dylan : Born To Be Alive.
Déçu, Patrick retourne à la case départ et élève des veaux pour gagner sa vie. Il se remet à chanter dans les bals sous le nom de Pat Harrison, mais il est persuadé qu’il tient un truc avec son Born To Be Alive. Il décide de la réenregistrer mais cette fois en version country-rock !
Il la fait écouter au producteur belge Jean Vanloo qui n’est pas convaincu. Il trouve la mélodie sympa mais pas l’arrangement, et lui propose d’en faire une version disco. Patrick Hernandez, lui c’est un rocker, il déteste le disco. Mais bon, il est en galère, il accepte. Le titre est envoyé aux maisons de disque, qui refusent la chanson car les discothèques qui l’ont testée la trouvent trop rapide et elle vide les pistes !
Nouveau coup dur pour Patrick Hernandez. Et puis miracle. Sans qu’on ne sache trop comment, une version pirate du titre atterrit en Italie. Où Born To Be Alive devient un tube. Cette fois c’est la bonne. Le titre cartonne, est numéro 1 en France mais aussi un peu partout dans le monde, jusqu’en Nouvelle-Zélande. Avec un total de 56 disques d’or récoltés dans 25 pays. Et 27 millions d’exemplaires vendus.
Ce tube a été le seul de la carrière de Patrick Hernandez. Il a vécu quelques années de galère : redressement fiscal, découverte que son éditeur l’a floué sur les royalties de la chanson. Il a été jusqu’à nettoyer des aquariums chez des particuliers pour gagner quelques sous.
Mais les années 80 reviennent à la mode, des night-clubs italiens le réclament. Il finit par récupérer 100% des droits de Born To Be Alive. Tant et si bien qu’aujourd’hui encore, 40 (46) ans pile après sa sortie en 1979, la chanson lui rapporte environ 1.500 euros de droits d’auteur par jour. Jolie retraite pour l’artiste de 76 ans !
