« Mon Master », la nouvelle plateforme d’affectation après la licence : bonne ou mauvaise idée ?

L’objectif est de réduire le nombre d’étudiants sans master et de simplifier les candidatures.

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Depuis ce mercredi 1er février, une nouvelle plateforme d’affectation en master a ouvert ses portes. « Mon Master » va prendre le pas progressivement sur la plateforme « eCandidat ».

Sur le même principe que Parcoursup, l’ambition du gouvernement est de réduire le nombre d’étudiants sans solution après la troisième année de licence et de simplifier les candidatures, qui varient d’un établissement à l’autre, ce qui peut devenir un véritable casse-tête.

Le nombre de titulaires d’une licence ayant progressé plus rapidement que celui des disponibilités en master, l’accès au bac +4 est devenu, au fil des années, de plus en plus complexe.

Or, cette plateforme ne règlera pas le problème puisqu’« aucune place supplémentaire n’est promise », selon Tom Véloso, le président l’UNEF (Union nationale des étudiants de France) de Lorraine. D’après lui, la situation reste très floue : « Est-ce qu’il y aura un algorithme ? Comment seront sélectionnés les étudiants ? Nous n’avons aucune information à ce sujet ».

Tom Véloso, président de l’UNEF Lorraine

Tom Véloso remarque qu’« il n’y aura pas de phase complémentaire, c’est-à-dire que si on a pas d’affectation, on se retrouve sans solution », « le droit à la poursuite d’études, obligeant le rectorat et les universités à trouver un master en lien avec la licence dans l’académie, n’est plus respecté ».

Il déplore également « un sous-financement de l’enseignement supérieur » par le gouvernement qui plonge des milliers d’étudiants dans l’incertitude chaque année.

Toujours est-il que les étudiants en troisième année de licence ont jusqu’au 22 mars pour consulter l’offre de formations sur « Mon Master ». Ils auront ensuite jusqu’au 18 avril pour formuler un maximum de 30 vœux, avant les premiers résultats d’admission le 23 juin.