2 cas de dengue et de chikungunya en Alsace : des opérations de désinfection menées par l’ARS cette semaine
À Colmar un cas de dengue a été identifié, donnant lieu a une opération de démoustication dans la nuit du 1er au 2 juillet. Lundi, un cas de chikungunya avait déjà été détecté à Lipsheim et Fegersheim.
Après le signalement d’un cas de dengue à Colmar, le mardi 1er juillet, l’Agence Régionale de Santé Grand Est a mené une opération de démoustication dans la nuit de mardi à mercredi dans une zone ciblée de la ville.
Lipsheim était également concernée par une opération similaire planifiée la même nuit entre 2 heures et 4 heures du matin pour un cas de chikungunya. Le but était de détruire et empêcher la prolifération des moustiques tigres.
Des opérations de démoustications mises en place
Une enquête entomologique vise a vérifier la présence de moustique tigre dans les zones concernées. Ce moustique n’est pas naturellement infecté par le chikungunya ou la dengue. Toutefois, il est susceptible de s’infecter en piquant un malade porteur de la dengue ou du chikungunya lors de sa période de virémie, puis de transmettre la maladie en piquant d’autres personnes.
Après la confirmation de la présence de moustiques tigres dans les zone concernées, une opération de démoustication, en accord avec les autorités sanitaires, municipales et préfectorales, a été réalisée afin de prévenir toute nouvelle infection au chikungunya ou à la dengue des personnes résidant dans le secteur, conformément au cadre réglementaire et à des fins préventives.
Pour ce faire, une opération d’information sous forme de porte à porte des habitations concernés a été préalablement effectuée par l’opérateur de démoustication qui procède ensuite à la destruction ou au traitement des gîtes larvaires avec de l’insecticide.
Lors de ces opérations, les résidents étaient appelés à demeurer à l’intérieur des bâtiments, fermer les fenêtres durant toute la durée de l’intervention, rincer à l’eau le mobilier de jardin ou encore rentrer les gamelles des animaux.

Ce traitement n’est pas exceptionnel. Il s’agit d’une procédure habituelle permettant de répondre à un enjeu de santé publique. Le but est d’éviter toute transmission de la maladie à d’autres résidents du secteur ou qui seraient de passage.
Se prévenir des moustiques tigres
Pour participer à la prévention du développement du chikungunya et de la dengue, chacun peut agir. D’abord en limitant la prolifération des moustiques potentiellement porteurs de la maladie.
Pour se faire, il est important de supprimer les eaux stagnantes qui permettent la reproduction des moustiques, à l’intérieur mais aussi à l’extérieur de votre domicile :
- Veillez à vider coupelles sous les pots de fleurs au moins une fois par semaine ;
- Recouvrez les bidons de récupération d’eau en vous assurant que les moustiques ne pourront pas y accéder ;
- Vérifiez le bon écoulement des eaux de pluie et des eaux usées en nettoyant régulièrement les gouttières et les caniveaux ;
- Videz, retournez et mettez à l’abri le matériel de jardin, les sceaux et autres récipients divers tels que les pneus usagers pour éviter tout risque de prolification ;
- Pour les propriétaires de piscine, couvrez-les, évacuez l’eau des bâches et traitez l’eau ;
- Si vous êtes détenteur d’une bassin d’agrément, introduisez y des poissons, ils mangeront les larves des moustiques.

Chaque personne est aussi invitée à se protéger activement des piqures de moustiques au retour d’un pays où ces maladies circulent en utilisant des moustiquaires et du répulsif.
Quels symptômes en cas de développement du chikungunya et de la dengue ?
La dengue, comme le chikungunya, sont des maladies virales transmises à l’Homme par piqûre de moustiques tigres déjà infectés.
Les symptômes se traduisent par une forte fièvre, des maux de tête, des courbatures, des nausées et des éruptions cutanées.
La plupart des malades ne développent que des symptômes légers et se rétablissent en une à deux semaines.
Il n’existe pas de traitement spécifique contre ces maladies.
Les douleurs et la fièvre sont traitées avec des antalgiques et des antipyrétiques tel que le paracétamol. Les cas sévères, peu nombreux, risquent une hospitalisation.

Pour plus de précisions sur le moustiques tigre, vous pouvez visiter le site de l’ARS du Grand Est.
Plus d’informations sur les investigations et traitement réalisés ici.
Léa CANET