Don de sang : des règles assouplies depuis la rentrée 2025 et une grande collecte avec l’ASNL à Picot

Don de sang : découvrez les nouvelles règles dès septembre 2025 et participez à la grande collecte organisée avec l’ASNL au stade Marcel-Picot

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À l’occasion de la rentrée, l’Établissement Français du Sang (EFS) rappelle l’importance du don de sang et annonce une série d’évolutions réglementaires qui facilitent l’accès au don depuis le 1er septembre 2025. Pour lancer cette nouvelle dynamique au niveau local, une collecte spéciale est organisée ce mercredi 17 septembre au stade Marcel-Picot, en partenariat avec l’AS Nancy-Lorraine (ASNL).


Une rentrée solidaire avec l’EFS et l’ASNL

La fin de l’été est souvent synonyme de reprise de la routine, mais aussi de mobilisation solidaire. Cette année, l’EFS Grand Est s’associe à l’AS Nancy-Lorraine pour une opération exceptionnelle : une collecte de sang organisée ce mercredi 17 septembre de 15h à 19h au stade Marcel-Picot. Après leur don de sang, les participants auront la chance de rencontrer les joueurs de l’ASNL, un moment convivial qui associe générosité et passion du sport.

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Janelle Menut Photographe – ASNLFANS

« C’est une façon de montrer que le don de sang peut aussi être un rendez-vous festif et fédérateur », souligne le Dr Christophe Brullard, responsable des prélèvements du bassin de Nancy pour l’EFS Grand Est. « Nous manquons régulièrement de donneurs, et cette action conjointe avec un club emblématique comme l’ASNL est une belle opportunité de sensibiliser de nouveaux volontaires. »


Le don de sang : un geste vital, encore trop rare

Chaque année en France, les dons de sang, de plasma et de plaquettes permettent de soigner plus d’un million de patients. Transfusions pour les personnes atteintes de cancers, traitements pour les maladies chroniques comme la drépanocytose, prises en charge d’hémorragies graves après un accident : le sang est irremplaçable et vital. Pourtant, les besoins restent constants et les réserves parfois fragiles, notamment à la rentrée, période traditionnellement marquée par une baisse de fréquentation des collectes.

L’EFS rappelle qu’il est possible de faire un don de sang toutes les 8 semaines, dans la limite de 4 dons par an pour les femmes et 6 pour les hommes. Le plasma, lui, peut être donné toutes les 2 semaines, jusqu’à 24 fois par an, tandis que les plaquettes se donnent toutes les 4 semaines, maximum 12 fois par an.

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Nouveaux critères du don de sang dès le 1er septembre : ce qui change

À partir du 1er septembre 2025, de nouvelles règles viennent faciliter le don de sang. Elles concernent principalement les délais d’ajournement pour certaines pratiques médicales ou esthétiques.

  • Tatouages et piercings : le délai de contre-indication passe de 4 mois à seulement 2 mois.
  • Endoscopies souples et actes médicaux invasifs : désormais, l’attente est de 2 mois au lieu de 4.
  • Acupuncture, mésothérapie et sclérose de varices : délai réduit, voire nul lorsqu’ils sont pratiqués par un professionnel de santé.
  • Implants dentaires avec substitut osseux : suppression totale de la contre-indication.
  • Personnes atteintes d’hémochromatose : elles pourront désormais donner leur sang directement sur les collectes mobiles, munies d’une ordonnance médicale, et plus seulement sur un site fixe.

« Les progrès scientifiques nous permettent de réduire les délais du don de sang »

Ces évolutions concernant le don de sang sont rendues possibles par deux avancées majeures. D’une part, l’amélioration des normes d’hygiène dans les salons de tatouage et de piercing. D’autre part, les progrès technologiques dans le dépistage des infections virales.

« Ce délai a pu être réduit pour deux raisons, explique le Dr Christophe Brullard. D’abord, les salons de tatouages et de piercings respectent aujourd’hui des normes de sécurité beaucoup plus strictes qu’il y a quelques années. Ensuite, les tests biologiques que nous utilisons permettent de détecter beaucoup plus tôt certaines infections, comme l’hépatite C. Les fameuses « fenêtres silencieuses », durant lesquelles un virus peut être présent mais indétectable, se sont considérablement réduites. »

Ces ajustements ne concernent pas seulement les tatouages ou les piercings. « Pour les endoscopies, les risques visés sont principalement l’hépatite B, l’hépatite C et le VIH. Le délai de deux mois reste nécessaire, mais il est déjà une avancée majeure par rapport aux 4 mois exigés auparavant. »


Les patients atteints d’hémochromatose désormais concernés

L’une des nouveautés les plus attendues concerne les personnes souffrant d’hémochromatose, une maladie génétique qui entraîne une surcharge en fer dans l’organisme. Leur traitement repose sur des saignées régulières. Jusqu’ici, ces prélèvements ne pouvaient être réalisés que sur des sites fixes, comme celui de Nancy. Désormais, avec une ordonnance précisant volume et fréquence, ces patients pourront donner leur sang dans n’importe quelle collecte mobile.

« C’est un vrai progrès pour eux, se réjouit le Dr Brullard. Cela évite des déplacements contraignants et, dans le même temps, cela alimente les stocks de sang, car leur sang est parfaitement utilisable pour les transfusions. »


Sécurité maximale pour les patients receveurs

Ces changements pourraient susciter des interrogations sur la sécurité des produits sanguins. L’EFS se veut rassurant : « Il n’y a aucun risque supplémentaire pour les patients. Les critères évoluent uniquement parce que la science et la technologie nous permettent aujourd’hui de détecter beaucoup plus rapidement les éventuelles contaminations », insiste le Dr Brullard.

Un exemple marquant est celui de la viro-inactivation : « C’est un procédé par lequel du matériel osseux, utilisé en implantologie, est totalement sécurisé grâce à des traitements chimiques ou thermiques qui éliminent tout risque infectieux. Cela justifie la suppression de l’ajournement pour ces patients. »


Plus de donneurs attendus, des stocks renforcés

Avec la réduction des contre-indications, l’EFS espère une augmentation significative du nombre de donneurs. « Le tatouage et le piercing représentent encore aujourd’hui un des premiers motifs d’ajournement en France. Passer de 4 à 2 mois devrait nous permettre de récupérer de nombreux dons qui étaient jusque-là reportés », analyse le Dr Brullard.

En parallèle, l’intégration des personnes atteintes d’hémochromatose est une avancée concrète : « Pour certains, la contrainte des déplacements les décourageait. En rendant le don de sang plus accessible, nous facilitons leur suivi médical et nous renforçons nos stocks. »


Un geste simple, une portée immense

Le message reste clair : le don de sang sauve des vies. « Le but, c’est d’élargir le cercle des donneurs, sans compromis sur la sécurité », conclut le Dr Brullard. « Nous avons besoin de tous, régulièrement, car les besoins sont permanents. »

Alors, pourquoi ne pas profiter de cette rentrée pour intégrer ce geste solidaire dans son quotidien ? Et pourquoi pas commencer ce mercredi 17 septembre au stade Marcel-Picot, aux côtés de l’ASNL ?

Des propos recueillis par Juliette Schang
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