SAS Football Epinal : Nicolas Rabuel, « On se doit d’être ambitieux »

Nicolas Rabuel, l’entraîneur du SAS Football Epinal, analyse au micro de Magnum la Radio cette première partie de saison, après avoir affronté toutes les équipes du groupe C en N2.

Nicolas Rabuel
MLR - Juliette Schang

Nicolas Rabuel a posé ses valises au SAS Football Epinal l’été dernier. L’ancien défenseur, natif de Bourg-en-Bresse et formé à l’Olympique lyonnais, a rallié la formation spinalienne, reléguée en National 2 à l’issue de la saison 2023/2024, pour y entamer sa deuxième saison en tant qu’entraîneur principal d’une équipe première (et la 4e à la tête d’une équipe tout court).

A l’issue de sa carrière (il a évolué à l’AS Nancy Lorraine, au FC Rouen, ou encore à l’US Boulogne avec qui il a connu une montée en Ligue 1) Nicolas Rabuel est d’abord devenu recruteur pour l’USBCO, où il a également entraîné les jeunes, avant de partir à Valenciennes où il est resté 8 ans et a touché à tout : les jeunes, la réserve, l’équipe première (adjoint puis coach principal).

Le SAS Football Epinal, qui évolue en National 2 au sein du groupe C, est actuellement 9e avec 21 points et compte 5 victoires, 6 nuls et 5 défaites avec 23 buts marqués et 22 buts pris. Si l’on regarde en arrière, le SAS se trouve à 9 points de la zone rouge (Wasquehal, 14e avec 12 points) et en avant, à 15 points du premier, Bobigny (36 points).

Le classement ne reflète pas les prestations qu’on a pu faire dernièrement.

Nicolas Rabuel au micro de Juliette Schang

A la mi-saison, l’heure est au bilan pour Nicolas Rabuel

Une saison de transition ? A l’évocation de ce mot, le coach spinalien a une légère moue : « Je n’aime pas ce terme. Oui, c’est une saison de transition, mais on y met tout et n’importe quoi dans ce mot. On a commencé la saison en étant ambitieux, et on reste ambitieux malgré le classement actuel. Il y a de la transition dans cette saison parce qu’il y a eu des nouveaux joueurs, un nouveau staff, de nouveaux principes, un nouveau coach. Il y a eu des choses à mettre en place, ça prend du temps. ».

Et si, comme il le dit, Nicolas Rabuel a eu l’impression d’avancer plus vite que ce qu’il aurait espéré au début de saison, il estime qu’actuellement l’équipe traverse une période un peu plus délicate : « J’ai le sentiment que tout ce qu’on travaille sur une semaine, c’est intégré, mais on oublie ce qu’on a travaillé les semaines d’avant ». Alors à chaque maux, ses solutions : pour réattaquer du bon pied cette deuxième partie de saison (entamée par un match nul face à Feignies-Aulnoyes, 2-2), Nicolas Rabuel souhaite bousculer son groupe.

Propos recueillis par Juliette Schang

Mettre le bleu de chauffe avant de mettre le costume, tel est l’adage du coach spinalien. « Je vais beaucoup plus mettre l’accent sur l’aspect défensif. » ajoute-t-il. « Bien défendre, ensemble, gagner les duels. Si je devais résumer la première partie de saison je dirais frustrante, décevante. Avec ce groupe, il faut avoir l’aspect défensif en fil rouge. ».

Si le coach des Boutons d’or a entamé sa saison en fixant des objectifs de points sur 4 à 6 matchs, il a décidé désormais de passer au one shot : un match, une mission. Les uns après les autres. « On se veut, on se doit d’être ambitieux. Je garde ma ligne directrice, on garde le cap, mais on va apporter des modifications dans les règles de vie et le projet de jeu ».

Nicolas Rabuel
Les joueurs à l’entraînement à la Plaine Sportive du Soba

La préparation mentale et la cohésion, deux axes primordiaux

La préparation mentale est l’un des pilier essentiel dans la performance d’un joueur de football. Un bon nombre d’entre eux ont, aujourd’hui, un coach ou une préparation particulière. Mais Nicolas Rabuel a souhaité mettre en place, au sein de son effectif, une préparation mentale pour le collectif, pour libérer la parole. Il veut que son groupe prenne conscience de son potentiel.

Autre élément essentiel pour lui, la cohésion du groupe. « Ils ont besoin de vivre des choses ensemble en dehors du terrain. Ils ont besoin de découvrir les hommes. Quand on construit un projet sportif, il y a le projet de jeu et puis il y a le projet de vie. Certains pensent que parce qu’il y a des résultats, il a de la cohésion. Moi, je pense que c’est dans l’autre sens : c’est parce qu’il y a de la cohésion qu’il y a des résultats. ».

Pour créer de la cohésion, Nicolas Rabuel a mis en place des activités, dont une revisite du programme « Top Chef ». Le principe est simple : une équipe a un budget de 250 € (mis à disposition par le club) pour faire des courses, proposer un menu et cuisiner pour le reste du collectif. L’occasion de passer du bon temps entre eux et de partager ensuite une bonne soirée tous ensemble, dirigeants compris, puisqu’ils constituent le jury.

Un contenu ludique et plaisant à regarder, qui permet, pour Nicolas Rabuel de créer du lien entre les joueurs, le staff, la direction. La cohésion cimente un groupe, les victoires aussi, « c’est un cercle vertueux qui fait qu’il y a un bon vestiaire. Si notre maison est propre, notre jardin sera propre. Donc il faut cultiver, entretenir les deux » conclu-t-il.

Top Chef Episode 1

Rendez-vous ce samedi à 16h à la Colombière pour le match face à Bobigny (1er au classement). La billetterie en ligne est ouverte.