Pierre CASTOR 28.11.2024 : Pourquoi la première balle de ping-pong était… un bouchon de champagne ?

Retour en 1881, dans l’Angleterre de la haute société victorienne. Lors d’un dîner bien arrosé – évidemment – un débat éclate : comment améliorer sa stratégie au tennis ? Pour le démontrer, nos amis se lancent dans une reconstitution improvisée. Sur la table du salon, ils posent quelques livres comme filet, attrapent des boîtes de cigares en guise de raquettes, et pour la balle… ils chopent le bouchon de champagne qui traînait là. Et voilà, le tennis de table était né !
Ce sont les Britanniques qui ont ensuite exporté ce jeu en Chine au début du XXe siècle. Et non, les Chinois n’ont pas inventé le nom de ping-pong. C’est une idée anglaise : une onomatopée inspirée des sons du jeu. « Ping », quand la balle touche la raquette, et « Pong », quand elle rebondit sur la table.
D’ailleurs, au départ, ce sport avait plusieurs noms : gossima en Angleterre, pim pam chez nous, et whiff whaff aux États-Unis. Mais en 1901, Hamley’s, un célèbre magasin de jouets à Londres, sort un kit baptisé Ping-pong. Succès immédiat !
La balle, d’abord en liège, est passée au caoutchouc, puis au celluloïd en 1901. Matériau léger, oui, mais inflammable et polluant. Alors depuis 2014, place au plastique, capable d’atteindre… 110 km/h !
Quant aux raquettes, elles n’étaient pas toujours bicolores. En 1980, un certain John Hilton, parfait inconnu, débarque avec une raquette aux deux faces identiques mais aux revêtements différents. Résultat : il sème une pagaille monstre chez ses adversaires et décroche le titre de champion d’Europe. Après ça, les règles changent : une face noire, une rouge (ou verte, bleue, ou même rose aujourd’hui). Un clin d’œil aux joueurs daltoniens.
Alors, que vous soyez amateur de champagne ou juste fan de ping-pong, sachez-le : ce sport a une histoire aussi pétillante que sa balle d’origine.