Canicule en juin 2025 : un record historique de chaleur en France et des risques accrus pour la santé
Juin 2025 bat tous les records de chaleur en France. Le docteur Xavier Chaudron alerte sur les dangers de la déshydratation et livre ses conseils pour protéger sa santé face à la canicule.
Jamais un mois de juin n’avait été aussi chaud en France, avec une canicule qui s’est installée progressivement en quelques jours.
Des températures nocturnes inédites, une moyenne journalière historique… Et un corps humain mis à rude épreuve.
Explications et conseils avec le Docteur Xavier Chaudron, médecin généraliste à Bruyères.
Juin 2025 : des records de chaleur jamais atteints en France
La France vient de traverser la nuit de juin la plus chaude jamais enregistrée (celle de dimanche à lundi), avec une température moyenne nocturne nationale de 20,2 °C, selon les données provisoires de Météo France.
Le lundi suivant, soit le 30 juin, la température moyenne a atteint 28 °C, battant le précédent record de 27,9 °C datant de juin 2019.
Quels effets de la chaleur extrême sur notre santé ?
Le chiffre clé, c’est 37 °C. C’est à cette température que les réactions chimiques dans notre organisme fonctionnent correctement. Au-delà, le corps dérègle : fatigue, maux de tête, perte de vigilance, voire des troubles graves du cœur ou du cerveau… Des symptômes qui peuvent rapidement s’aggraver.
La chaleur entraîne une déshydratation rapide, qui peut toucher tous les organes : cerveau, cœur, reins… C’est un vrai danger.
prévient le Docteur Xavier Chaudron, médecin généraliste à Bruyères.
Le docteur décrypte les conséquences de la chaleur sur notre corps.

Déshydratation : le principal risque pendant une vague de chaleur
La déshydratation est le premier facteur de danger lors des épisodes de canicule. La règle est pourtant simple, mais trop souvent ignorée : boire avant même de ressentir la soif.
On perd de l’eau en transpirant, en respirant… Il faut compenser ces pertes en buvant très régulièrement, même sans sensation de soif.
insiste le Docteur Xavier Chaudron.
Par ailleurs, certaines populations sont plus vulnérables : personnes âgées, enfants, malades chroniques. Pour eux, la vigilance doit être renforcée.
Les urgences en première ligne
La déshydratation sévère peut entraîner des troubles graves du cœur, du cerveau et des reins. Dans les cas les plus préoccupants, les patients ne passent pas par le cabinet médical mais vont directement aux urgences.
Malheureusement, quand les gens sont vraiment déshydratés, ils arrivent souvent trop tard. Il faut les perfuser en urgence pour éviter des complications graves.
précise le Docteur Xavier Chaudron.
7 gestes simples pour se protéger pendant une canicule
Voici les conseils santé essentiels à adopter en période de chaleur intense :
- Boire de l’eau toutes les heures, même sans soif
- Rester dans des endroits frais, à l’ombre ou climatisés
- Éviter les efforts physiques aux heures les plus chaudes, entre midi et 17 heures
- Porter des vêtements légers, couvrants et de couleur claire
- Fermer volets et fenêtres en journée, aérer la nuit
- Utiliser un brumisateur ou un linge humide sur la peau
- Veiller sur les personnes fragiles (voisins, proches, enfants…)
Il faut aussi penser à ceux qui sont seuls, à ses voisins, aux personnes fragiles. C’est un travail d’équipe que nous devons mener collectivement
rappelle le médecin.
Le Docteur Xavier Chaudron, médecin généraliste à Bruyères, rappelle les bons réflexes à adopter en période de forte chaleur.

Quand consulter ? Reconnaître les signes d’alerte
Les cabinets médicaux constatent une légère hausse des consultations pour des symptômes liés à la chaleur (maux de tête, fatigue, insolation). Mais dans les cas les plus graves, les patients arrivent directement aux urgences.
Une déshydratation sévère peut nécessiter une perfusion immédiate. Il faut réhydrater les gens très rapidement pour récupérer un état physiologique normal.
alerte le Docteur Xavier Chaudron.

Une canicule qui n’est plus exceptionnelle
Les vagues de chaleur précoces, comme celle de ce mois de juin 2025, tendent à se multiplier avec le changement climatique. Pour les experts, il faut désormais considérer la chaleur comme un risque sanitaire récurrent, au même titre que les épidémies saisonnières.