Élisabeth Borne a rendu hommage à Mélanie Grapinet ce 7 juillet

Un hommage a été rendu à Mélanie Grapinet ce lundi par la ministre de l’Éducation nationale au sein de la préfecture de la Haute-Marne.

Mélanie Grapinet
Préfecture de la Haute-Marne • Élisabeth Borne, ministre de l’Éducation nationale lors de la cérémonie ce lundi au sein de la préfecture de la Haute-Marne

Élisabeth Borne, ministre d’État, ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, s’est rendue en préfecture de Haute-Marne ce lundi 7 juillet pour rendre hommage à Mélanie Grapinet.

Mélanie Grapinet, nommée à titre posthume chevalier de la Légion d’honneur

La ministre d’État avait souhaité qu’elle soit nommée à titre posthume chevalier de la Légion d’honneur et commandeur des Palmes académiques. Les décorations ont été remises à la famille par la ministre d’État en reconnaissance de la gratitude de la République.

Le fils de Mélanie Grapinet bénéficiera du statut de pupille de la Nation.

Une cérémonie d’hommage intimiste

Dans son discours, la ministre d’État a rappelé toute l’émotion, la compassion et l’immense solidarité de l’ensemble des agents de l’Éducation nationale et de la Nation à l’égard de la famille et des proches de Mélanie Grapinet.

La cérémonie s’est déroulée, dans l’intimité, en présence des invités souhaités par la famille.

Le rappel des faits

Le mardi 10 juin dernier, vers 8h15, à l’entrée du collège Françoise Dolto de Nogent en Haute‑Marne, une assistante d’éducation, Mélanie Grapinet, âgée de 31 ans et mère d’un petit garçon, a été poignardée à mort par un élève de 14 ans équipé d’un couteau de cuisine de 34 centimètres, dont 20 centimètres de lame.

élève
Collège François Dolto à Nogent

L’adolescent, décrit comme discret, bien intégré et référent anti‑harcèlement, sans antécédents judiciaires sérieux, avait pourtant fait l’objet de deux sanctions disciplinaires pour des actes de violence envers d’autres élèves à la fin de 2024.

Il a affirmé en garde à vue avoir planifié l’acte depuis le weekend précédent et vouloir « faire le plus de dégâts », sans manifester de remords.

Bien que maîtrisé rapidement par les gendarmes présents sur site pour un contrôle des sacs, Mélanie a succombé à ses blessures à l’hôpital en milieu de matinée.

La nécessité d’un « électrochoc »

Ce drame, survenu dans une commune d’environ 3 500 habitants, a déclenché un confinement du collège, l’ouverture d’une cellule d’urgence psychologique pour élèves et personnel, une marche blanche et des hommages nationaux, notamment de la ministre Élisabeth Borne et du président de la République, soulevant un débat national sur la sécurité scolaire, la régulation des armes blanches, la santé mentale des jeunes et l’amélioration du climat scolaire.

Le syndicat SNUS‑FSE de Haute‑Marne alerte sur la nécessité d’un « électrochoc » : renforcer la détection des signaux faibles, accroître les moyens (psychologues, médecins scolaires) et repenser la prévention sans tomber dans la surenchère sécuritaire.

meurtre de Mélanie
Communiqué du SNES-FSU