Secteur sanitaire et social : 9 000 embauches par an sont prévues dans le Grand Est
L’IFRAGE de Pont-Saint-Vincent forme les futurs professionnels du secteur sanitaire et social en Lorraine.
Le secteur sanitaire et social connaît une pression sans précédent. Entre le vieillissement rapide de la population et les départs massifs à la retraite des professionnels, les besoins en personnel qualifié explosent. Pour répondre à cette demande, l’IFRAGE (Institut de Formation Régional Académique Grand Est) multiplie les initiatives pour attirer de nouveaux étudiants dans ses formations d’aide-soignant et d’auxiliaire de puériculture.
Un secteur sanitaire et social sous tension dans le Grand Est
Selon les projections, le Grand Est aura besoin de 9 000 recrutements par an jusqu’en 2030 dans le secteur sanitaire et social. « Le vieillissement rapide de la population fait qu’il y a des besoins croissants pour la prise en charge des personnes, que ce soit en institut ou à domicile », explique Céline Minette, directrice de l’IFRAGE de Pont-Saint-Vincent, au micro de la rédaction. Elle souligne également que la pyramide des âges des professionnels engendre de nombreux départs à la retraite, créant un besoin constant de remplacement.
Le poids économique du secteur sanitaire et social est conséquent : il représente 13 % de l’emploi dans la région Grand Est. Une part importante de ces besoins concerne les métiers d’aide-soignant et d’auxiliaire de puériculture, des professions essentielles mais exigeantes. « Ce sont des métiers difficiles, pénibles, qui sont fatigants physiquement et psychologiquement. La crise du Covid a mis en lumière ces conditions de travail, et les jeunes savent que ce ne sont pas des métiers faciles », ajoute Céline Minette.
L’IFRAGE : un acteur central de la formation dans le sanitaire et social
Pour répondre à cette demande, l’IFRAGE propose des formations qualifiantes dans huit antennes réparties sur tout le Grand Est. « Toutes nos antennes se déroulent dans des lycées professionnels, ce qui nous permet de bénéficier des plateaux techniques pour nos formations », précise Céline Minette. À Pont-Saint-Vincent, au sud de Nancy, environ 210 étudiants sont actuellement formés en aide-soignant ou en auxiliaire de puériculture.
L’insertion professionnelle des diplômés est quasiment assurée. « Globalement, nous avons 99 % de taux d’insertion après l’obtention du diplôme. La plupart des apprenants, avant même de terminer la formation, ont déjà des propositions d’emploi venant principalement des structures qui les ont accueillis en stage », explique la directrice de l’institut. Cette proximité entre stages et emploi permet aux étudiants de se projeter rapidement dans la vie professionnelle du sanitaire et social.
Attirer les étudiants : salons, immersion et gratuité
Pour séduire de nouveaux candidats, l’IFRAGE multiplie les actions de communication. L’institut est présent sur les salons et forums étudiants, organise des interventions dans les collèges et lycées, et propose des journées d’immersion pour découvrir concrètement le métier. « On se rend auprès des lycéens pour présenter les formations et le métier. Les jeunes viennent également en immersion lors d’une demi-journée ou d’une journée », précise Céline Minette.
L’institut souhaite également rendre ses formations accessibles financièrement. Pour passer la sélection, il n’y a aucun coût d’inscription. « Nous, on est sur des formations niveau baccalauréat. Pour passer la sélection, il n’y a aucun coût, les candidats ne payent rien », confirme la directrice. Cette initiative vise à attirer un plus grand nombre de candidats motivés, malgré la pénibilité de ces métiers du sanitaire et social.
Les qualités essentielles pour réussir dans le sanitaire et social
Les métiers d’aide-soignant et d’auxiliaire de puériculture demandent avant tout des qualités humaines. « Il faut souhaiter accompagner des personnes vulnérables, être à l’écoute, faire preuve d’empathie et de bienveillance, et savoir travailler en équipe », explique Céline Minette. Ces qualités sont indispensables pour évoluer dans des environnements exigeants, souvent marqués par des horaires contraignants et une forte charge émotionnelle.
L’évolution des formations face à la demande du secteur sanitaire et social
Le cadre réglementaire fixe les diplômes et référentiels, mais les formations continuent d’évoluer pour répondre aux besoins du sanitaire et social. Depuis la rentrée, un module obligatoire de santé numérique de 18 heures a été intégré pour sensibiliser les étudiants aux outils numériques facilitant l’accès aux soins. « Depuis la rentrée, tous les étudiants ont l’obligation de suivre un module de santé numérique. Cela permet de rendre accessible la santé à tout le monde », précise Céline Minette.
Par ailleurs, l’institut prévoit de développer des spécialisations pour les professionnels fraîchement diplômés ou en exercice, notamment sur le vieillissement des personnes et les situations de handicap. Ces modules complémentaires visent à renforcer la compétence et l’employabilité des étudiants dans un secteur sanitaire et social en tension.
Une filière d’avenir dans le Grand Est
Avec un taux d’insertion professionnelle quasi-total, des formations gratuites et des initiatives pour séduire de nouveaux candidats, l’IFRAGE se positionne comme un acteur majeur pour répondre aux besoins du sanitaire et social en Lorraine. Les métiers d’aide-soignant et d’auxiliaire de puériculture, bien qu’exigeants, offrent des perspectives stables et variées. « Les entreprises, Ehpad, hôpitaux, crèches, ont absolument besoin de personnel qualifié et se tournent vers nous. Beaucoup d’élèves seront embauchés à la sortie de leurs études », conclut Céline Minette.
Face aux 9 000 recrutements annuels prévus dans le Grand Est, les efforts pour attirer et former de nouveaux professionnels sont essentiels. Grâce à des formations adaptées et accessibles, l’IFRAGE contribue à assurer la continuité des soins et à répondre aux besoins croissants du secteur sanitaire et social.




