Pierre Castor 03.07.2025 : Pourquoi une interdiction est à l’origine de l’émission culte INTERVILLES ?

Pierre Castor 03.07.2025 : Pourquoi une interdiction est à l’origine de l’émission culte INTERVILLES ?
Ah, Intervilles… Rien qu’en prononçant le mot, on entend déjà les cris de Guy Lux, les fous rires de Léon Zitrone, et les vachettes fonçant droit sur un candidat habillé en viking ! Mais sais-tu que cette émission devenue culte est née d’une… interdiction ?
Remontons en 1962. À cette époque, le Tour de France, c’est LA grande messe de juillet. Mais cette année-là, patatras ! Pour la première fois, les équipes cyclistes sont sponsorisées par des marques. Et là, problème : la publicité est formellement interdite à la télé française. Du coup, exit les longues retransmissions du Tour. Résultat ? Seulement l’arrivée au Parc des Princes sera diffusée. Et les téléspectateurs ? Furax. Ça râle dans tous les foyers. Même mémé jette sa tapenade sur l’écran.
Alors, que faire avec tous ces moyens techniques prévus pour couvrir la Grande Boucle ? Un homme a une idée de génie : Guy Lux. Il propose un jeu télévisé inspiré d’un programme italien appelé « Campanile Sera », qu’on pourrait traduire par « Soirée au clocher » (ou à la vache, selon l’humeur !). En France, ça deviendra Intervilles.
Le premier numéro est lancé à Dax. Pour pimenter les épreuves, Guy Lux veut des vachettes landaises. Deux éleveurs refusent. Mais un troisième, Joseph Labat, accepte, et envoie ses bêtes… non dressées ! Résultat ? Fous rires garantis. Les téléspectateurs adorent. Même le général de Gaulle devient accro. Il aurait même zappé une rencontre officielle avec le chancelier allemand Adenauer pour regarder Intervilles ! (Et non, ce n’était pas pour regarder “Des chiffres et des lettres”).
À tel point que cette passion présidentielle donnera naissance, quelques années plus tard, à une autre émission culte : Jeux sans Frontières.
Alors oui, Intervilles, c’est un cocktail de glissades, de cris, de cloches et de quiz improbables… Mais c’est surtout la preuve qu’une interdiction peut parfois engendrer de grandes idées. Comme quoi, à la télé comme dans la vie, quand une porte se ferme, une vachette l’enfonce !