Novasco Custines (54) : un souffle d’espoir malgré la liquidation judiciaire
Une reprise potentielle de Novasco Custines suscite l’espoir pour les 55 salariés menacés de licenciement. Des contacts avec des repreneurs industriels pourraient sauver l’activité sidérurgique de Custines.
À Custines, la reprise Novasco Custines est aujourd’hui au centre de toutes les discussions après la liquidation judiciaire de Novasco prononcée début novembre. Sur le site de Custines, en Meurthe-et-Moselle, 55 salariés sont menacés de licenciement. Pourtant, malgré cette situation critique, des contacts avec des repreneurs potentiels laissent entrevoir une lueur d’espoir pour le maintien de l’activité industrielle et la sauvegarde d’emplois locaux.



Un site fragilisé par l’échec de Greybull
La situation du site est directement liée aux manquements du fonds d’investissement Greybull, qui avait repris Novasco en 2024 sans respecter ses engagements financiers. « Greybull devait injecter 90 millions d’euros dans le projet, mais au final, il n’a rien fait », rappelle Nicolas Audou, délégué CGT de Custines. Ce manquement a entraîné la liquidation judiciaire et plongé les salariés dans l’incertitude.
L’État est désormais engagé dans des poursuites contre Greybull, afin de récupérer les sommes promises et de garantir des compensations aux salariés. « Il est évident que Greybull doit payer sa part. Si nous en sommes là, c’est à cause de lui », insiste Nicolas Audou. Les syndicats étudient également la possibilité d’associer chaque salarié à des démarches juridiques pour réclamer des indemnités, renforçant ainsi l’action collective contre le fonds d’investissement.
Des contacts encourageants avec des repreneurs
Malgré le couperet de la liquidation judiciaire, la direction du site et les syndicats poursuivent activement la recherche d’un plan B. Selon le délégué CGT, « nous avons eu des contacts avec des industriels français et européens qui s’intéressent à notre site. » Ces discussions sont accompagnées par le gouvernement, qui joue un rôle de facilitateur pour maximiser les chances d’une reprise.
La reprise Novasco Custines pourrait se faire sous différentes formes, avec une diversification de l’activité industrielle. Le site, spécialisé dans l’acier pour l’automobile, dispose d’une capacité technique capable de s’adapter à d’autres secteurs comme l’armement, le nucléaire, l’énergie ou la mécanique. L’objectif est clair : sauvegarder un maximum d’emplois et maintenir une activité industrielle sur le territoire.
La mobilisation des salariés et des syndicats
Face à cette crise, la CGT assure un suivi quotidien des salariés et organise des réunions d’information chaque semaine. « Nous informons nos collègues de l’avancée du dossier. La transparence est essentielle », explique Nicolas Audou. La majorité des salariés possède une longue ancienneté, souvent plus de vingt ans, et leur attachement à l’usine est fort.
Les employés suivent de près les négociations autour de la reprise Novasco Custines, et leur mobilisation reste intacte. Le dialogue permanent avec le gouvernement et la direction vise à sécuriser des solutions concrètes et à préparer la transition si le plan de reprise se concrétise.
Un calendrier serré mais des perspectives encourageantes
Le calendrier est tendu : les licenciements sont prévus en décembre, et la liquidation judiciaire est déjà effective. Toutefois, plusieurs repreneurs potentiels ont été identifiés, et une visite est actuellement en cours sur le site. D’autres rencontres sont attendues dans les jours à venir.
Le gouvernement et le cabinet ministériel accompagnent ces échanges pour maximiser les chances d’une reprise Novasco Custines. L’enjeu est de diversifier les activités du site pour attirer les industriels et sécuriser autant d’emplois que possible. Même une reprise partielle représenterait un soulagement pour les salariés et permettrait de maintenir une activité industrielle sur le site.
La bataille juridique contre Greybull continue
Au-delà de la recherche d’un repreneur, la bataille contre Greybull se poursuit sur le plan juridique. Les salariés des autres sites du groupe, notamment Hagondange, ont engagé des actions pour obtenir des réparations financières. « La bataille juridique est essentielle. Greybull doit assumer ses responsabilités », explique Nicolas Audou.
Cette démarche pourrait également inclure les salariés de Custines, renforçant ainsi l’action collective. L’objectif est d’obtenir des compensations financières et de garantir que la reprise Novasco Custines se fasse dans des conditions justes pour tous les employés concernés.
Vers un avenir incertain mais porteur d’espoir pour Novasco Custines
Malgré la crise et l’incertitude, la mobilisation des salariés et des syndicats, soutenue par l’État, ouvre une fenêtre pour la sauvegarde de l’activité sur Custines. Les contacts avec des repreneurs potentiels se multiplient, et la diversification industrielle du site représente une chance unique pour maintenir des emplois.
« Si nous pouvons sauver quelques dizaines d’emplois, ce serait déjà une belle victoire », conclut Nicolas Audou. La reprise Novasco Custines reste fragile mais possible, et elle constitue aujourd’hui la meilleure opportunité pour redonner un souffle à cette usine historique de Lorraine.

