Vosges : un nouveau contrat pour renforcer la protection de l’enfance jusqu’en 2027
Dans les Vosges, un nouveau contrat renforce la prévention et la protection de l’enfance, avec visites, bilans de santé et soutien aux familles vulnérables
Le Département des Vosges, l’État et l’Agence régionale de santé (ARS) viennent de signer le contrat départemental de prévention et de protection de l’enfance pour la période 2025-2027. Cette convention a pour objectif de renforcer les dispositifs de prévention et d’améliorer la coordination des acteurs locaux pour garantir une protection efficace des enfants les plus vulnérables.
Pour Ghislaine Jeandel-Jeanpierre, 5ᵉ Vice-Présidente du Département, déléguée à l’Enfance, la Famille et à l’Autonomie, ce contrat était indispensable : « Seul on va plus vite, mais à plusieurs on va plus loin. Contractualiser avec l’État, les services de l’État et l’ARS nous permet de mobiliser davantage de moyens pour répondre concrètement aux besoins des familles et renforcer la protection de l’enfance. »
Deux axes prioritaires de la protection de l’enfance
Le contrat s’articule autour de deux grands axes. Le premier concerne la prévention : dès la petite enfance, il s’agit de renforcer les actions en matière de santé et d’accompagner les parents pour prévenir toute dégradation de la situation familiale. Le second vise à améliorer la qualité de la prise en charge des enfants confiés à l’aide sociale à l’enfance.
Ghislaine Jeandel-Jeanpierre rappelle que cette initiative s’inscrit dans une stratégie nationale de protection de l’enfance : « Tous les départements sont confrontés à une augmentation du nombre d’enfants confiés. Dans les Vosges, nous sommes passés de 900 enfants confiés en 2015 à 1 400 en 2025. Ce contrat est une réponse concrète pour renforcer la protection de l’enfance face à une situation qui se dégrade. »
Des actions concrètes dès la naissance
Parmi les mesures prévues, des visites à domicile et des entretiens précoces pour les femmes enceintes et les nourrissons seront renforcés, notamment pour les familles les plus vulnérables. La protection maternelle et infantile (PMI) bénéficie de ressources humaines supplémentaires afin de multiplier ces interventions.
Les bilans de santé en école maternelle seront également renforcés, tout comme le dépistage visuel dès la petite section. Les enfants repérés avec des difficultés seront orientés vers des spécialistes, ophtalmologues ou orthoptistes, pour un suivi rapide et efficace. Des dispositifs d’intervention précoce à domicile permettront aussi d’accompagner les parents dans leur rôle éducatif, favorisant ainsi la prévention et la protection de l’enfance dès le plus jeune âge.
Le contrat prévoit également la création d’équipes mobiles en santé mentale, destinées aux enfants à double vulnérabilité : ceux confiés à l’aide sociale à l’enfance et présentant un handicap ou des troubles psychologiques. Ces équipes interviendront rapidement auprès des enfants et soutiendront les équipes éducatives confrontées à des comportements difficiles ou à risque, renforçant encore la protection de l’enfance.
Coordination et suivi renforcés
Le contrat améliore également la coordination entre tous les acteurs locaux : services départementaux, ARS, partenaires associatifs et établissements médico-sociaux (IME, ITEP, MECS). Cette coordination permettra de partager un constat précis de chaque situation et d’intervenir rapidement en cas de danger, tout en poursuivant les actions de prévention et de protection de l’enfance.
Chaque action sera suivie par des indicateurs précis, permettant de mesurer l’efficacité des interventions et d’adapter les dispositifs si nécessaire. La cheffe de service de la cellule de recueil d’informations préoccupantes assurera cette coordination au quotidien.
Un budget conséquent pour des réponses concrètes
Pour mener à bien ces actions, le budget annuel alloué au contrat s’élève à 1 343 000 euros. « C’est un budget conséquent qui va nous permettre d’accélérer les réponses auprès des familles et des enfants », souligne Ghislaine Jeandel-Jeanpierre.
Grâce à ces mesures, le département et ses partenaires espèrent garantir aux enfants un suivi de santé optimal, un accompagnement parental renforcé et un éveil psycho-affectif adapté dès les premières années de vie. Un pas concret pour prévenir les situations de danger et améliorer durablement la protection de l’enfance dans les Vosges.




