Opération « prisons mortes » : Établissements pénitentiaires de France bloqués après une attaque meurtrière

Les autorités, mobilisées dans une traque à l’échelle nationale et internationale, ont lancé un appel à témoins pour retrouver Mohammed Amra…

Crédit : Mohamed Amra, dit « la mouche ». (©AFP/-)

À la suite de l’attaque sanglante ayant coûté la vie à deux agents pénitentiaires, une opération baptisée « prisons mortes » est lancée à partir d’aujourd’hui, bloquant tous les mouvements intérieurs et extérieurs des établissements pénitentiaires français, y compris ceux de la région Grand-Est, notamment à Toul, Nancy, Épinal, Chaumont, Metz et Saint-Mihiel.

Fadila Doukhi, Déléguée Régionale FO Pénitentiaire, exprime son choc suite à cette tragédie :

INTERVIEW : Fadila Doukhi, Déléguée Régionale FO Pénitentiaire
INTERVIEW : Fadila Doukhi, Déléguée Régionale FO Pénitentiaire

Mohammed Amra, activement recherché

L’attaque, survenue lors du transport du détenu Mohammed Amra, activement recherché avec ses complices, a mis en lumière les failles de sécurité du système pénitentiaire. Surnommé la « Mouche », Amra est au cœur de l’enquête. Le parquet de Paris a rapidement pris en charge l’affaire, enquêtant sur des charges telles que le meurtre en bande organisée et l’évasion.

Selon les premières investigations, l’attaque, survenue au péage d’Incarville (Eure), a été minutieusement planifiée. Une voiture noire, déjà présente au péage, a percuté le convoi pénitentiaire. Des assaillants lourdement armés ont alors pris d’assaut le fourgon, libérant Amra et tuant deux agents. Les enquêteurs travaillent à reconstituer les événements et à identifier les complices.

Les véhicules utilisés par les assaillants ont été retrouvés incendiés près d’Houtteville et Gauville-la-Campagne, alimentant les recherches. Les autorités, mobilisées dans une traque à l’échelle nationale et internationale, ont lancé un appel à témoins pour retrouver Amra. Cette évasion meurtrière soulève des questions sur la sécurité des transports judiciaires et la gestion des détenus dangereux.