Papillomavirus : Lancement de la 1ère campagne de vaccination dans les établissements scolaires de la région Grand Est

La campagne de vaccination, qui se déroulera dans les 589 établissements scolaires de la région Grand Est, vise à réaliser un schéma vaccinal complet pour 30 % des élèves, soit plus de 19 000 jeunes…

Crédit : Magnum la radio

La lutte contre les infections au papillomavirus (HPV) prend un nouveau tournant dans la région Grand Est avec le lancement d’une campagne de vaccination préventive au sein des établissements scolaires dès ce mois d’octobre. Cette initiative conjointe de l’Agence Régionale de Santé (ARS ) et de la région académique Grand Est vise à protéger les élèves de 5ème, âgés de 11 à 14 ans, contre les HPV, une infection souvent asymptomatique, mais à l’origine de lésions précancéreuses et de cancers graves.

INTERVIEW : Docteur Emilia FRENTIU, Médecin Responsable du centre de vaccination au CHRU de Nancy.

La vaccination contre les HPV est recommandée par la Haute Autorité de Santé pour tous les adolescents de cette tranche d’âge. Elle offre une protection allant jusqu’à 90 % contre ces infections virales, qui peuvent provoquer des cancers du col de l’utérus, de la vulve, du vagin, de l’anus, et même des cancers chez les hommes, touchant notamment les parties génitales, la gorge et la bouche.

Les chiffres actuels révèlent que seulement 44,8 % des jeunes filles et 9,3 % des jeunes garçons de 16 ans dans la région Grand Est ont suivi un schéma complet de vaccination (deux doses) à cet âge, laissant un groupe important vulnérable. Prévenir les infections au HPV revêt une importance capitale, avec près de 3 000 nouveaux cas de cancer du col de l’utérus extraits chaque année en France, entraînant environ 1 000 décès. De plus, environ 6 400 cancers par an sont attribuables au virus HPV, dont un quart touche les hommes.

Source : Communiqué de presse de l’Agence Régionale de Santé

La campagne de vaccination, qui se déroulera dans les 589 établissements scolaires de la région Grand Est, vise à réaliser un schéma vaccinal complet pour 30 % des élèves, soit plus de 19 000 jeunes, au cours de l’année scolaire. Pour ce faire, des équipes mobiles, sous la coordination des centres de vaccination et des professionnels de la santé, effectueront deux passages : le premier de la première dose aura lieu d’octobre à décembre, suivi du deuxième passage entre avril et juin pour administrer la deuxième dose.

La participation des parents est cruciale, avec la nécessité d’un accord parental pour que la vaccination puisse être administrée. Chaque établissement scolaire a fourni aux parents un kit d’information comprenant une lettre d’information sur la vaccination HPV, une autorisation de vaccination à signer par les parents, un dépliant informatif sur les HPV, et une enveloppe pour remettre l’autorisation parentale signée à l’école de l’enfant.

En dehors de cette campagne de vaccination gratuite, il est également possible de se faire vacciner contre le papillomavirus en ville par un médecin, un pharmacien, un infirmier ou une sage-femme. Chaque dose de vaccin est prise en charge à 65 % par l’assurance maladie, avec la part restante généralement couverte par les complémentaires (mutuelles, etc.).

La vaccination contre les HPV demeure une étape essentielle pour la santé publique, prévenant des maladies graves et offrant aux jeunes une protection précieuse contre les risques de cancers liés à ces virus. La région Grand Est s’engage à faire de cette campagne un succès, garantissant ainsi un avenir plus sûr pour ses citoyens les plus jeunes.