MEURTHE-ET-MOSELLE : Un bilan mitigé au niveau de la sécurité

Françoise Souliman, Préfète de Meurthe-et-Moselle dresse un « bilan mitigé » de la sécurité  dans le département.

Il arbore de mauvais résultats en matière de délinquance générale, avec une augmentation de 9.5 % contre une moyenne nationale à 3,9 %. Les résultats sont assez disparates entre l’atteinte aux biens et aux personnes.

En effet, selon madame la Préfète, « les atteintes aux biens ont explosés », augmentant de 11,3 %, là où la moyenne nationale n’est qu’à + 1,8 %. Notamment au niveau des cambriolages. La Meurthe-et-Moselle se situe cinq fois au dessus de la moyenne nationale, avec une augmentation de 24 %.

Quant aux atteintes aux personnes, elles se situent en dessous de la moyenne nationale : + 6,5 % contre 8,9 % dans le reste du pays.

Ces délits sont principalement des conséquences de violences du harcèlement scolaire. Cette année, des études vont être lancées, afin de cibler les secteurs concernés et voir les actions que la préfecture pourrait entreprendre pour éviter au maximum ces violences.

Une libération de la parole positive

Les Violences Intra Familiales (VIF) stagnent, à + 1,36 %. Elles sont limitées, car, selon madame la Préfète « un travail important a été mené autour de la libération de la parole des victimes, ainsi qu’un meilleur accueil de celles-ci et un accompagnement psychologique par l’intermédiaire des intervenants sociaux en police et gendarmerie ». L’objectif de la préfecture : les sortir de leur domicile, pour les mettre à l’abri de la violence.

La lutte contre les stupéfiants continue

« On a plutôt de bons résultats », affirme madame la Préfète. Les infractions à la législation sur les stupéfiants ont augmenté de 2,4 %. Dix points de deals ont été démantelés et deux opérations places nettes ont été menées.

La lutte contre les stupéfiants se poursuit avec d’importantes saisies : 2,2 tonnes de cannabis, 259 kilos de cocaïne, 19 kilos d’héroïne et 4 millions d’euros d’avoirs criminels.

Les objectifs pour 2024

Pour cette année, la préfecture de Meurthe-et-Moselle, en lien avec les forces de l’ordre, veut s’employer à lutter contre les atteintes aux biens. Concernant la lutte contre les stupéfiants, l’objectif est de faire une opération place nette par trimestre. « C’est voulu par le Président de la République et le ministre de l’Intérieur », explique madame la Préfète de Meurthe-et-Moselle, « et c’est un très bon outil ». L’objectif est de travailler différemment, en permettant plus de travail sur le terrain, afin de lutter contre les différents délits (trafic de stupéfiants, cambriolages, atteintes aux personnes…).

Cette année, il y a eu moins de travail sur les atteintes aux biens. Lorsque l’on fait de l’ordre publique sur des manifestations ou des violences urbaines, on ne fait pas autre chose.

François Souliman, Préfète de Meurthe-et-Moselle

Qu’en est-il de la sécurité routière en Meurthe-et-Moselle ?

« Hélas, on retrouve les niveaux d’avant Covid », explique madame la Préfète. Par rapport à 2022, il y a eu moins de personnes tuées sur les route (36 personnes en 2022, contre 32 en 2023).

En revanche, au niveau des accidents, il y en a un peu plus : 601 contre 567. Comme pour les blessés graves : 173 contre 167. Madame la Préfète le dit : « On est ni très bons ni très mauvais ». Les quatre facteurs relevés dans les accidents mortels sont la vitesse (34 %), les malaises (25 %) et l’alcool et les stupéfiants (13 %).

3 145 suspensions de permis ont été comptabilisées. Plus de la moitié relèvent d’usages de stupéfiants. Selon la préfecture, ceux-ci sont la grande bataille pour l’année 2024.