Mayotte : 300 euros pour aider les étudiants suite au cyclone Chido
Plus de 9 000 étudiants vivant à Mayotte ou étudiant en Métropole toucheraient cette aide exceptionnelle de 300 euros.
Élisabeth Borne a annoncé début décembre dans une interview sur BFMTV la mise en place d’une aide ponctuelle de 300 euros pour les étudiants mahorais habitant à Mayotte ou en métropole.
Une aide pour les étudiants mahorais accordé par Élisabeth Borne, la ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche suite au cylone Chido qui a frappé Mayotte début décembre.
Plus de 9 000 étudiants vivant à Mayotte ou étudiant en Métropole toucheraient une aide exceptionnelle de 300 euros.
Les Crous ont annoncé que le déploiement de cette aide est effective depuis le 13 janvier.
Une bonne initiative qui est jugée insuffisante par le syndicat étudiant l’Unef.
Au delà d’être insuffisante, cette aide doit être mensualisée et accompagnée de financements massifs pour les services publics de l’île, abandonnés depuis des années, toujours selon l’Unef.
Gautier Dardenne secrétaire général de l’Unef Lorraine développe ce point.
L’Unef demande des mesures d’urgence et structurelles indispensables à Mayotte
Voici les informations transmises dans leur communiqué : « Mayotte souffrait déjà d’un manque chronique d’infrastructures scolaires et universitaires adaptées. L’île ne disposait que de très peu de filières d’études supérieures, obligeant de nombreux étudiants à quitter Mayotte pour poursuivre leurs études en métropole ou à La Réunion. »
« De plus, comme dans l’ensemble des territoires ultra-marins, les bourses et aides financières ne couvrent souvent pas les besoins des étudiants locaux. La différence du coût de la vie entre les étudiants ultramarins et les étudiants en métropole est de plus de 12%. »
« Les infrastructures déjà vétustes de l’île ont subi des dégâts importants, voire ont été complètement détruites, privant de nombreux·ses étudiant·e·s de leurs moyens d’étudier, de se loger ou simplement de vivre dans des conditions dignes. »
« Le manque d’investissement chronique de l’État dans ce département ultra-marin, comme dans les autres, se manifeste une fois de plus par l’incapacité des pouvoirs publics à répondre efficacement aux besoins de la population. »
Une précarité accentuée pour les étudiants mahorais
« Les étudiants de Mayotte sont confrontés depuis des années à des conditions d’étude et de vie précaires. Le coût de la vie est particulièrement élevé. Les problèmes d’insécurité sont importants. Il manque des infrastructures et des logements. Il y a également un manque de diversité dans l’offre de formation.
Avec le passage du cyclone Chido, ces difficultés atteignent un niveau critique. »
L’Unef dénonce l’inaction de l’État face à cette situation et appelle à une réaction immédiate pour soutenir les étudiants mahorais.
Les représentants de l’Unef ont demandé un rendez-vous avec la nouvelle ministre, Élisabeth Borne, concernant le cyclone Chido. Leur demande est resté sans réponse pour le moment.
Les demandes de l’Unef
Le syndicat étudiant demande la pérennisation mensuelle de l’aide financière immédiate de 300 euros annoncé par Élisabeth Borne pour tous les étudiants de Mayotte.
Ils souhaitent également la mise en place de mesures structurelles à long terme pour répondre à la précarité des étudiants dans ce département, avec un investissement massif dans des infrastructues éducatives et universitaires adaptées, la création de logements étudiants dignes et accessibles, le renforcement des aides sociales spécifiques pour les étudiants ultramarins comme un réel complément de bourse qui prenne en compte le réel surcoût de la vie dans les outres-mers.
Ils demandent également la création d’un Crous de pleine exercice à Mayotte pour prendre en compte réellement les besoins locaux